J’ai brûlé mes ailes au soleil du zénith
Oui les alizés non pas le doux zéphyr
Je tombai presque sur le granit
Mais chutai bien sans coup férir.
...
Depuis, j’ai souvent repassé ce film en noir et blanc, fin de séance de planétarium.
Ultimes scintillements du jour, premières phosphorescences de la nuit.
Au-dessus des clapotis, la lueur laiteuse des astres relayait une pénombre équivoque que clairsemaient les crêtes des vagues, feux follets de cimetière marin.
Je m’endormis sous la lune sacrée, les membres livrés à un rôdeur de surface, le cerveau baignant dans des algues enivrantes, mélange de stupeur et d’abandon.
Des sirènes éplorées ou de secourables dauphins prirent la barre de mon sommeil.
J’ai été flux et reflux, grain de sable et constellation, rayon et ombre ; désormais amphibien, j’entends le crissement de ces crabes qui balaient de leurs pinces la dernière marée ou la plainte silencieuse de ce vieux pélican blessé qui patiente sur le rocher, le regard plongé dans les nuances d’un paysage à apprendre ou à l’écoute des murmures d’une fille en langue étrangère.

1 comentario:
Quand je te lis ici je me sens parfois au commencement parfois à la fin de Tout, dans une douce béatitude, dans une renaissance...
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