sábado, 13 de marzo de 2010

ATRATO

Atrato qui te traînes

Fleuve qui meurs et qui en mets du temps

Gulf Stream qui paraîs sourire

En venant t'éteindre dans un golfe sans fin

Vous périssez là, mais

Vos dernières forces se rencontrent

Dans des hurlements chauds de désespoir

Et les clapotis que vous croyez faire

Sont des gratte-ciel écumants

Où seuls les dieux s'y reconnaissent.

Urabá ! Urabá ! Urabá !

Enfants, nous inventions des voyages, corsaires

Nous allions aux abordages, les genoux dans l'eau qui

Pour nous grande mer.

Enfants, nous imaginions des îles en forme de tortues,

Repaires de pirates

Où des aras se disputaient le paysage.

Enfants, accoudés au bastingage de notre fontaine,

Nous rêvions au fil du sabre

D'écûmer toutes les mers.

Vous m'appeliez, noyés initiés,

Moi le pirate inventé,

Vers vos dérives, fidèles

Au bon vouloir de votre maîtresse.

Vous la connaissiez bien, cette voix

D'un autre monde qui a dérobé vos sens,

Vous maintenant transparences,

Opalescences des derniers vestiges.

Vous m'attiriez, populace des fosses,

Dans vos antres obscurs et moi,

Mon dernier soupir déjà oublié,

Je pénétrais dans vos ombres marines.

1 comentario:

Volehaut dijo...

L'appel de la mer est fort même si le pauvre Atrato semble plus mort que vif! J'aime cette mouvance entre le vieux continent de l'enfance et les beautés tropicales vécues, elle m'entraîne comme la marée puis me ramène... vers quel destin? J'espère que les antres obscurs et les ombres marines ne couvriront pas trop tôt nos derniers soupirs...