Atrato qui te traînes Fleuve qui meurs et qui en mets du temps
Gulf Stream qui paraîs sourire
En venant t'éteindre dans un golfe sans fin
Vous périssez là, mais
Vos dernières forces se rencontrent
Dans des hurlements chauds de désespoir
Et les clapotis que vous croyez faire
Sont des gratte-ciel écumants
Où seuls les dieux s'y reconnaissent.
Urabá ! Urabá ! Urabá !
Enfants, nous inventions des voyages, corsaires
Nous allions aux abordages, les genoux dans l'eau qui
Pour nous grande mer.
Enfants, nous imaginions des îles en forme de tortues,
Repaires de pirates
Où des aras se disputaient le paysage.
Enfants, accoudés au bastingage de notre fontaine,
Nous rêvions au fil du sabre
D'écûmer toutes les mers.
Vous m'appeliez, noyés initiés,
Moi le pirate inventé,
Vers vos dérives, fidèles
Au bon vouloir de votre maîtresse.
Vous la connaissiez bien, cette voix
D'un autre monde qui a dérobé vos sens,
Vous maintenant transparences,
Opalescences des derniers vestiges.
Vous m'attiriez, populace des fosses,
Dans vos antres obscurs et moi,
Mon dernier soupir déjà oublié,
Je pénétrais dans vos ombres marines.

1 comentario:
L'appel de la mer est fort même si le pauvre Atrato semble plus mort que vif! J'aime cette mouvance entre le vieux continent de l'enfance et les beautés tropicales vécues, elle m'entraîne comme la marée puis me ramène... vers quel destin? J'espère que les antres obscurs et les ombres marines ne couvriront pas trop tôt nos derniers soupirs...
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