miércoles, 26 de mayo de 2010

MAÏA



Femme qui porte le monde – Atlas n’est plus –

Je déroge à ton pouvoir

Tu es sa fille Maïa, mère de Zeus

Accablée sous ta charge, tu te tiens à jamais

Devant le lieu drapé de nuages et d’obscurité

Où le jour et la nuit s’approchent l’un de l’autre

Et se saluent.

...

Hercule en Caucase vit ton père

Pour se renseigner au sujet des Pommes

Et délivra Prométhée des griffes de l’aigle

Tes filles, les Hyades, les Pluvieuses étoiles

Jouent à cache-cache en mai et novembre

Avec Dionysos enfant dans les bras

Récompense de leurs soins.

...

Maïa, demi-sœur entre sept

Qu’Orion poursuivit, mère d’Hermès,

Ta sœur Electre leva les premiers murs de Troie

Six d’entre vous sont visibles

Laquelle es-tu ? est-ce ta zone ?

Seuls ceux dont le regard perce

Voient que tu remplaces la couche d’ozone.

martes, 18 de mayo de 2010

VIE INTERIEURE


Comment ? sacrifier la vie intérieure ? Donc soit

Attention ! elle est un défilé de pensées

De sentiments, de vagues projets, de regrets

Vaines délibérations, perpétuel discours à soi.

Mais cette rêverie irrésolue est si

Peu la vie intérieure : rencontres, perceptions

Oiseau, nuage, saisis au hasard, associations

De souvenirs à d’autres, du coq à l’âne occis.

Certains s’en vont – voyez - en prières, en poèmes

D’autres se mettent à compter : donner du concret.

Remède pour les esprits faibles. C’est la mi-carême !

...

Cette pensée n’avance point, ne mène nulle part

Alors on joue aux cartes, on lit Babar.

Inutile, la pensée tourne dès lors en cercle.

Que d’heures d’insomnies pour une pensée esclave :

Insomnie des yeux ouverts sous soleil sans valve !

Refusons le spectacle de la pensée d’Electre !

Même mauvaise, la situation a bon objet :

On cesse de rêver, on se prend à vouloir.

La vie intérieure n’a plus dès lors son miroir.

Des spectacles toujours offerts sur le terroir

En pleine mer, devant le feu, même follet :

Suite au désastre il n'est plus lors de faire-valoir.